En mai 2019, notre sœur Rita Nyampinga, de la Marche Mondiale des Femmes au Zimbabwe, a été illégalement arrêtée à l’aéroport de Harare. Outre elle, six autres défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés (Nyasha Frank Mpahlo, Tatenda Mombeyarara, Gamuchirai Mukura, George Makoni, Farirai Gumbonzvanda et Star Dhewa). Tous revenaient d’un cours de formation sur les droits de l’homme. Et ils ont été faussement accusés de participer à un entraînement terroriste et de tenter de renverser un gouvernement constitutionnel.
Notre compagnon a passé 20 jours dans une prison de haute sécurité avant d’être libéré sous caution. Depuis lors, en raison des conditions fixées pour sa libération, elle est tenue de se présenter à la police tous les quinze jours et de ne pas changer d’adresse. Sur décision de justice, Rita n’est pas autorisée à voyager plus de deux semaines. Cependant, en août 2019, les autorités lui ont retiré son passeport et elle n’a pas pu assister au Sommet des peuples lors de la réunion de la Southern African Development Community ( (SADC) en Tanzanie. Cela montre qu’elle est, en pratique, empêchée de quitter le pays.
La prochaine audience de la Justice est prévue pour le 30 avril. Jusque-là, Rita a vu sa liberté restreinte – elle n’est pas en prison, mais elle n’est pas non plus libre – pour des accusations fabriquées de toutes pièces. Nous continuons à dénoncer toutes les formes d’intimidation et d’attaques contre les militants et défenseurs des droits de l’homme, et nous lançons un appel à la solidarité internationale !
La défense des droits n’est pas un crime !
Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer !