Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer!
Cette page présente les activités de la région des Afrique à la clôture de la 5ème action internationale de la Marche mondiale des femmes.
Vous trouverez ici les documents issus des débats, ateliers, conversations dans les pays et territoires de la région dans le cadre de la 5ème Action Internationale. Les actions dans les réseaux, les rues et les champs menées par les les organismes nationaux de coordination pendant la semaine de clôture. Certains documents seront publiés uniquement dans leur langue d’origine.
Préparation de la semaine de clôture
L’organisation en Afrique a commencé bien avant la semaine de clôture. La MMF en Afrique a organisé trois webinaires dans la région pour discuter de la vie des femmes dans les territoires occupés et fragiles ; des alternatives féministes comme l’agroécologie pour la souveraineté alimentaire et l’économie solidaire ; et de l’impact des sociétés transnationales sur la vie des femmes africaines.
Déclaration du 12 octobre 2020 de la Marche mondiale des femmes – Afrique francophone
« Noues femmes africaines ; Maliennes, Burkinabées, Algériennes, Béninoises, Ivoiriennes, Togolaises, Mauritaniennes, Guinéenne, Congolaises, Tunisiennes, Sahraoui et Nigériennes ; disons STOP ! à notre connexion par la « Faim » et la « Pauverté », STOP ! à notre connexion par « les Poisons » et « les Maladie » et Ras le bol ! au « Néocolialisme » et « Néoliberalisme » qui noues exploitent en tant que « Matière première ». »
Des femmes se réunissent et clôturent la 5e action internationale dans plusieurs provinces du Mozambique
Cabo Delgado Gaza Gaza Inhambane Manica Maputo Niassa Tete
Au Mozambique, les femmes des provinces de Niassa et de Gaza ont tenu des discussions sur les pratiques agroécologiques visant à améliorer l’accès de leurs familles à une alimentation saine et sur la manière dont la culture de la volaille et de l’alimentation contribue à l’autonomie des femmes. Elles ont également demandé de meilleures conditions de travail et la valorisation du travail des femmes. Les femmes d’Inhambane ont salué la clôture de la 5e action internationale de la Marche mondiale des femmes.
Et à Cabo Delgado, des camarades femmes ont organisé un moment de solidarité au Centre d’accueil agraire pour les personnes déplacées, victimes des conflits armés dans le nord de la province, au village de Namapala, à Metuge. Le Cabo Delgado est une territoire touchée par des conflits armés et le pillage de ses ressources naturelles par les compagnies pétrolières et gazières transnationales. Les femmes de Tete et Sofala, lors de leurs réunions, ont également dit non! l’usurpation de leurs terres et les conflits armés et ont exprimé leur solidarité avec les sœurs de Cabo Delgado.
A Maputo, les femmes et les hommes de l’association Hixikanwe ont tenu une réunion avec batucada, solidarité, mémoire des victimes des conflits. La MMF au Mozambique a célébré la mémoire des sœurs vivant avec le VIH qui ont cessé de recevoir leur traitement pendant la pandémie COVId-19. Pour en savoir plus, consultez le site Facebook de MMM Mozambique.
La MMF Kenya organise et crée des alternatives
La MMF Kenya a organisé, La MMF Kenya a organisé, en partenariat avec l’organisation des droits de l’homme Kenya Human Rights Commission, une rencontre avec femmes leaders kenyanes. Elles ont discuté des champs d’action de la MMF et ont beaucoup parlé de l’impact des sociétés transnationales et de la militarisation sur la vie des femmes. Elles ont également parlé du travail des femmes, de la migration et des alternatives féministes comme l’agroécologie. La réunion avait pour but de localiser ces thèmes et d’organiser les activités de la MMF autour d’eux.
Sefu Sanny, de Nairobi, a envoyé une vidéo dans laquelle elle parle de son parcours avec la MMF et de la militarisation croissante en Afrique. Elle rappelle que les militaires ont pris le pouvoir au Zimbabwe, au Gabon, au Soudan et maintenant au Mali. Qu’en Somalie, il y a des troupes des États-Unis et même du Kenya. Elle parle de la violence qui en découle, surtout dans la vie des femmes, qui souffrent le plus des abus, des viols, du manque d’accès à la nourriture, et qui sont expulsées de leur lieu de vie. Elles deviennent des réfugiées dans d’autres pays.
Lorsque les militaires prennent le pouvoir, dit-elle, la liberté d’association et la liberté de réunion prennent fin. « Sans ces deux libertés, on ne peut pas dire qu’il y a une démocratie ou une liberté politique. Cela supprime les droits des gens, réduit les espaces civiques de telle sorte que les gens ne peuvent pas s’associer librement, se réunir librement, parler de leurs droits politiques. Il y a des couvre-feux. Il y a des questions économiques ». Et il n’y a pas de liberté. L’Afrique a besoin de démocratie, dit-elle, « le pouvoir pour le peuple, par le peuple et avec le peuple ».
Dans le centre du Kenya, Margaret Ireri, membre spécialement élue de l’assemblée du comté de Nyandarua, parle de son travail d’organisation des femmes paysannes qui utilisent l’agriculture pour nourrir leurs familles. « Nous vivons dans une région où le niveau de pauvreté est très élevé et nous ne pouvons pas abandonner la lutte pour la sécurité alimentaire. En tant que femmes, nous devrions être en première ligne pour éduquer les gens sur les techniques agricoles afin de réduire les problèmes tels que les maladies provoquées par la chemicalisation de l’agriculture, comme nous en sommes témoins aujourd’hui », dit-elle.
Des femmes et des hommes ont perdu leur emploi pendant la pandémie. Le manque d’accès au travail et à la nourriture a provoqué la détresse des familles et la violence. C’est ce que nous raconte Anne Wanjiku, coordinatrice de la MMF à Mathare, Nairobi. « Mais nous nous en sortons toujours », dit-elle, et elle appelle à la solidarité entre les femmes. « Nous nous rassemblons les unes pour les autres ». Comfort Achieng, également de Nairobi, a réalisé une vidéo dans laquelle elle parle de la voix que les femmes gagnent lorsqu’elles sont ensemble, même face aux puissantes sociétés transnationales qui veulent recoloniser l’Afrique.
En solidarité avec le Sahara occidental
La réunion au Kenya a décidé que la solidarité avec le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, est une priorité. C’est important pour toute la Marche mondiale des femmes, c’est pourquoi nous sommes solidaires.
Le 9 octobre dernier, samedi, c’était le 10ème anniversaire de l’établissement du camp de Gdeim Izik, au Sahara occidental. Le camp a été créé pour protester contre la discrimination, la pauvreté et les violations des droits de l’homme que le Maroc inflige continuellement au peuple sahraoui.
Le camp a atteint une population de 5 000 personnes et est devenu une énorme manifestation pour l’indépendance du Sahara occidental. Il a été démantelé par les forces de sécurité marocaines le 8 novembre 2010, lorsque 3 000 Sahraouis ont été arrêtés.
Samedi, le peuple sahraoui a organisé une nouvelle manifestation contre le vol de ses terres par le Maroc, en collusion avec l’Espagne. Une fois de plus, la répression a été grande.
« On this 10th anniversary of Gdeim Izik, we have not forgotten our political prisoners in Moroccan jails », the companions of the National Union of Saharawi Women, the WMW in Western Sahara, wrote us. And we say: we have not forgotten either! We are with you! Until we are all free! Freedom for Western Sahara!
#WesternSahara #SaharaLibre #GdeimIzik