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La Marche mondiale des femmes des Amériques fait entendre sa voix par l’écriture et l’édition de ce Bulletin des Amériques. Ce numéro reprend les activités réalisées par les coordinations nationales dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes le 8 mars.
Nous nous souvenons d’abord de la grande lutte que mène le peuple péruvien depuis le 7 décembre, jour où s’est concrétisé un coup d’État contre son président légitimement élu par un large vote ouvrier, paysan et populaire.
Les femmes, les syndicalistes et les organisations populaires sont descendus dans la rue pour manifester en faveur d’une assemblée constituante qui serait l’origine d’une nouvelle constitution pour leur pays. Des milliers de manifestantEs se sont rassemblés dans les différents territoires et localités du pays pour exiger l’arrêt d’une violence inhabituelle, déclenchée par DINA BOLUARTE, qui a réagi aux manifestations par une répression malsaine, la police acceptant d’assassiner ceux et celles qui croisent son chemin.
Nous sommes face à une vague de violence inhabituelle envers notre peuple frère, nous avons entendu des
pays des Amériques, des voix qui s’élèvent pour demander justice pour les crimes commis contre des personnes sans défense et s’élèvent pour dénoncer les violations des droits humains les plus élémentaires. Nos camarades, les activistes de la Marche Mondiale des Femmes, parmi lesquelles on trouve les compagnes de Macro Nord Pérou, nous informent jour après jour des souffrances subies aux familles victimes de la répression et des meurtres provoqués en cette période de mobilisation sociale qui exige le départ de Dina.
Les pouvoirs politiques qui s’entendent avec les pratiques fascistes, capitalistes-néolibérales, patriarcales et racistes unissent toujours leurs forces pour faire taire les voix des peuples, cherchant d’une manière ou d’une autre à faire taire les idéaux de liberté et de démocratie participative aux citoyennes et citoyens qui n’acceptent pas de vivre sous la soumission à un pouvoir imposé par la force. Nous voyons ainsi que les Amériques vivent des processus de flux et de reflux qui nous obligent à rester vigilantes en permanence pour défendre nos droits politiques qui sont inhérents à chaque être humain.
De ces pages, nous envoyons également à nos sœurs et camarades de la Turquie et de Syrie notre message de solidarité le plus fervent, dans l’espoir que le tremblement de terre qui a frappé leurs territoires n’ait pas affecté directement nos activistes et leurs familles, en souhaitant que la force de la vie dépasse la tristesse et l’impuissance qui entourent les familles endurées par le tremblement de terre.
Pendant que nous écrivons ces lignes, d’autres femmes, venant d’autres continents, nous rappellent les conditions dans lesquelles elles vivent sous la répression constante dans les territoires occupés. Ce sont les femmes sahraouies qui, chaque 18 février, commémorent leur journée.
À ce jour, la vie des femmes et des hommes vivants au Sahara occidental, connaissent une vie marquée par le colonialisme. En 1975, après le retrait d’Espagne, le Sahara occidental a été occupé par le Maroc, et est aujourd’hui la dernière colonie du continent africain. Depuis des décennies, le peuple sahraoui réclame son autodétermination et sa souveraineté sur son territoire, sa culture, sa production et son mode de vie. L’occupation marocaine du Sahara occidental a des conséquences graves et quotidiennes : violations des droits de l’homme, persécutions politiques, violences, contrôle territorial militaire. Confrontées à cette réalité, les femmes jouent un rôle fondamental dans la résistance au sein des communautés.
Le lien entre l’occupation et le patriarcat se manifeste dans l’opération continue et les violations des libertés, en particulier à l’encontre des femmes sahraouies. Malgré cette persécution et les pratiques honteuses de l’État d’occupation marocaine, telles que la suppression des libertés, la violence, la torture, le viol, ainsi que les enlèvements et les détentions arbitraires, les femmes sahraouies dans les territoires occupés résistent pacifiquement et réclament le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance.
En ce 18 février, Journée de la femme sahraouie, des Amériques nous exprimons notre profonde admiration et une accolade symbolique des Amériques exprimant notre rejet des pratiques de violence exercées à leur encontre. Les mouvements de femmes et les mouvements populaires du monde entier symbolisent aujourd’hui leur solidarité avec la lutte des femmes sahraouies pour la liberté, l’autonomie de leur peuple et l’indépendance.
Le 8 mars est notre journée internationale des femmes, unies par la classe, notre féminisme populaire est descendu dans la rue pour manifester massivement, diverses générations ont défilé avec joie, créativité et rébellion parce que nous sommes toujours confrontées à de nombreuses situations de violence exercé par le patriarcat capitaliste, raciste et colonialiste.
Nous souhaitons, chers sœurs, amis et collègues, que ce Bulletin des Amériques nous nourrit d’espoir et de bonne énergie avec toutes les nouvelles et photos qui nous illustrent sur l’activisme développé et nous sponsorisons le devenir de l’année 2023.
Nous continuerons à marcher jusqu’à ce que nous soyons tous libres !