Ateliers sur le féminisme de base et l’agroécologie : des femmes discutent d’alternatives

Ateliers sur le féminisme de base et l’agroécologie : des femmes discutent d’alternatives

Du 6 au 9 juin, 5 membres du Secrétariat International (SI) de la MMF ont organisé un atelier de 4 jours en Géorgie intitulé « Ensemble, nous construisons une économie féministe ».

Les membres du secrétariat, accompagnés de 12 femmes appartenant à diverses coopératives de femmes de toute la Turquie, ont effectué un voyage en bus de 12 heures d’Ankara à Akhaltsikhe en Géorgie. Au total, 26 participants, de Turquie, Géorgie, Pologne, Mexique, Kirghizistan, Hongrie, Macédoine du Nord, Égypte, Moldavie, Iran, travaillant sur la production alimentaire, la souveraineté, l’agroécologie et l’agriculture biologique ont participé. Les discussions ont été traduites en turc et en anglais pour s’assurer que tout le monde puisse participer.

La Marche mondiale des femmes a organisé l’École d’organisation féministe des Balkans du 13 au 17 mai 2022 en Turquie, à laquelle ont participé des femmes de Géorgie et d’Arménie ainsi que des pays des Balkans. C’était la première étape franchie pour introduire une proposition d’économie féministe basée sur la durabilité de la vie et la souveraineté alimentaire. Toutes les participantes ont partagé le besoin et la nécessité de l’économie féministe comme alternative et ont exprimé leur engagement à faire avancer ce processus d’organisation dans la région. Nous avions prévu d’organiser chaque année la poursuite de cette formation de trois jours dans différents pays.

Pour approfondir notre compréhension collective de l’économie féministe et faire progresser l’articulation internationale de la pensée et des pratiques féministes, nous avons organisé un atelier organisé par des femmes rurales géorgiennes du 6 au 9 juin 2023 avec une participation diversifiée de 3 continents.

Nous avons conçu cet atelier pour qu’il devienne un outil pour faire face aux attaques continues et continues contre les droits des personnes, les moyens de subsistance et la souveraineté alimentaire, à la fois en tant que systèmes agricoles, droit à l’alimentation et mouvement paysan et féministe, ainsi que la pratique d’organisation et produire de la nourriture.

Buts

1- Étendre et renforcer la Marche mondiale des femmes dans les nouveaux territoires spécifiquement en Europe de l’Est, dans les pays du Caucase, en Asie centrale et dans la région MENA ;
2- Partager des solutions, des défis et construire une solidarité entre les organisations féministes de base de différentes régions du monde ;
3- Produire une articulation internationale des pratiques féministes sur l’agroécologie et la souveraineté alimentaire ;
4- Renforcer les mouvements sociaux féministes et ruraux.

Pendant quatre jours, les participants ont découvert et débattu des liens existants entre le féminisme, la souveraineté alimentaire et les effets des politiques patriarcales et capitalistes. Le cadre de l’économie féministe a été introduit, ainsi que le féminisme de base, l’agroécologie ainsi que plusieurs concepts et thèmes de base. L’importance de la souveraineté semencière, l’accès à la terre et les politiques agricoles capitalistes ont été discutés à la base de ces concepts.

La troisième journée s’est concentrée sur les défis auxquels sont confrontées les coopératives et les groupements, en déduisant les alternatives nécessaires.
Le 4ème jour a été consacré à une visite dans la région rurale d’Akhaltsikhe, ainsi qu’à une séance de fabrication de fromage dans l’une des maisons traditionnelles locales.
Ces quatre jours ont vu des discussions passionnées sur les expériences des femmes, au cours desquelles elles ont écouté les histoires des autres, pendant les discussions et à travers les mistikas. Les participantes, toutes actives dans le domaine de l’agriculture à différents niveaux, ont bénéficié non seulement de rencontres avec des femmes d’horizons différents, mais aussi d’être en contact avec des définitions et des conceptions radicales, qu’elles expérimentaient mais n’avaient jamais pu nommer auparavant.

L’atelier était une initiative importante, car il a permis à la MMF d’expérimenter son approche radicale et d’être témoin des interactions et de l’intégration des groupes féministes et des coopératives avec des conceptions aussi complexes.