Déclaration de soutien pour la libération de la militante palestinienne prisonnière Khalida Jarrar et de toutes les prisonnières dans les prisons de l’occupation sioniste.
Alors que le monde attend les résultats des négociations en cours entre la résistance palestinienne à Gaza et l’autorité d’occupation à travers les médiateurs en Égypte et au Qatar, dans le but de conclure un accord pour échanger les prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation contre les Israéliens détenus, pour cessez-le-feu et mettre fin à la guerre de génocide et de nettoyage ethnique subie par le peuple palestinien, en particulier les femmes et les enfants.
Depuis des mois, le quotidien des Palestiniens.n.e.s est marqué par l’emprisonnement de centaines de femmes dans les geôles israéliennes, où elles sont soumises aux pires formes de torture, y compris des coups violents, la privation de nourriture, le viol et la maltraitance, surtout les détenues d’opinion. Ces pratiques montrent clairement les objectifs malveillants de l’occupation sioniste, qui place le peuple palestinien devant deux choix : soit succomber à la torture jusqu’à la mort dans les prisons, soit abdiquer devant le génocide, la déportation forcée et l’expulsion de sa patrie.
La région Afrique du Nord et Moyen-Orient de la Marche mondiale des femmes condamne fermement les pratiques inhumaines et brutales commises contre la prisonnière leader du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, de l’Union générale des femmes palestiniennes, et l’ancien membre du Conseil législatif palestinien, la militante Khalida Jarrar.
Elle a été récemment transférée de son lieu de détention à une cellule d’isolement extrêmement exiguë, ne pouvant accueillir qu’un petit matelas, dépourvue de fenêtre ou d’ouverture pour l’aération, ayant peu d’eau et une mauvaise nourriture, avec une interdiction totale de sortir à la lumière malgré sa santé dégradée.
Pour rappel, la militante Khalida Jarrar a été arrêtée il y a plus d’un an et demi à son domicile à Ramallah en Cisjordanie. Il est à noter que cette arrestation n’est pas la première pour elle, ayant subi auparavant plusieurs arrestations prolongées durant plus de cinq ans, où elle a été empêchée de faire ses adieux à sa fille décédée alors qu’elle était en détention.
La militante Khalida Jarrar n’est qu’une des nombreuses femmes palestiniennes qui ont été arrêtées dans une tentative désespérée de faire taire la voix des femmes palestiniennes luttant pour la liberté et l’indépendance de leur pays. Cette lutte amalgamée à la douleur, à l’espoir, à la patience, à la dignité et à la résistance.
Dans ce contexte, nous souhaitons signaler l’augmentation inquiétante du nombre de prisonnières palestiniennes depuis le 7 octobre dernier, atteignant [86] prisonnières et détenues administratives au 1er août 2024.
Les prisonnières palestiniennes dans les geôles de l’occupation sioniste subissent de graves violations des Droits de l’Homme. Parmi ces violations, on trouve le refus des
autorités de l’occupation refusent de fournir les soins médicaux appropriés, ce qui conduit à la détérioration de l’état de santé des prisonnières. De plus, les prisonnières subissent des isolements prolongés, des pressions psychologiques, du chantage, ainsi que des agressions physiques et sexuelles. Les prisonnières sont également utilisées comme monnaie d’échange dans les négociations politiques, et elles sont accusées illégalement et jugées dans des tribunaux militaires dépourvus de justice.
La région Afrique du Nord et Moyen-Orient de la Marche mondiale des femmes exige la libération de la militante Khalida Jarrar et de ses camarades prisonnières, et appelle toutes les organisations féministes et les associations des Droits Humains à les soutenir, les défendre, et à se solidariser avec elles afin d’arrêter les traitements inhumains qu’elles subissent.
La région Afrique du Nord et Moyen-Orient de la Marche mondiale des femmes appelle également tous les mouvements populaires soutenant la libération des peuples et les personnes libres du monde entier à continuer de faire pression sur l’occupation sioniste afin d’écrire un nouveau début pour le peuple palestinien en établissant son État indépendant avec Jérusalem pour capitale.
La région Afrique du Nord et Moyen-Orient de la Marche mondiale des femmes
Lettre de Khalida Jarrar envoyée de sa cellule
« Je meurs chaque jour. La cellule est comme une petite boîte fermée qui ne laisse pas entrer l’air, elle ne contient qu’une seule chose, une toilette et une petite fenêtre au-dessus, qui a été fermée un jour après mon transfert. Ils ne m’ont laissé aucun espace pour respirer, et même les soi-disant (ashnaf) dans la porte de ma cellule ont été fermés. Il ne me reste qu’une petite ouverture à côté de laquelle je m’assois la plupart du temps pour respirer. Je m’étouffe dans ma cellule et j’attends que les heures passent pour peut-être trouver quelques molécules d’oxygène pour respirer et rester en vie«