La Marche Mondiale des Femmes CNP Pakistan Organise une Manifestation Contre les Politiques Imposées par le FMI
Lahore, 18 octobre 2024 — Dans le cadre de la Semaine Mondiale d’Action pour l’Annulation de la Dette et de la Journée Internationale pour l’Éradication de la Pauvreté, le Comité National de Coordination (CNP) de la Marche Mondiale des Femmes au Pakistan a organisé hier une puissante manifestation devant le Club de la Presse de Lahore. Cette manifestation visait à dénoncer les effets néfastes des mesures économiques imposées par le Fonds Monétaire International (FMI) sur la souveraineté du Pakistan et les travailleurs et travailleuses du pays.
En scandant des slogans contre les politiques prédatrices des institutions financières internationales, les manifestant·e·s ont exprimé leur indignation face à l’augmentation des pressions économiques provoquées par les réformes dictées par le FMI. Ils ont affirmé que le Pakistan est contraint de compromettre son indépendance économique pour satisfaire les exigences incessantes et sévères du FMI.
« Les travailleurs et les communautés marginalisées supportent le poids de ces politiques anti-populaires », a déclaré une porte-parole de la Marche Mondiale des Femmes CNP Pakistan. Les manifestant·e·s ont souligné que la dépendance croissante du gouvernement vis-à-vis des prêts du FMI a entraîné une augmentation des prix du carburant, du gaz et de l’électricité, des réductions des dépenses sociales, ainsi que la suppression de subventions essentielles aux ménages à faible revenu.
L’une des principales revendications de cette manifestation était la création d’une Commission Parlementaire Indépendante d’Audit de la Dette. Les manifestant·e·s ont demandé au gouvernement de mener une enquête approfondie sur les prêts contractés par le Pakistan au fil des ans, en examinant leurs objectifs, leurs termes et leurs conditions. « Il est nécessaire d’examiner de manière critique la nature de ces dettes et de rendre responsables ceux qui hypothèquent l’avenir de notre pays », a ajouté la porte-parole.
Les manifestant·e·s ont également dénoncé la charge croissante des taxes indirectes qui pèse sur les groupes de revenus les plus pauvres, soulignant que ces politiques régressives aggravent les inégalités de revenus et plongent de plus en plus de personnes dans la pauvreté.
La manifestation à Lahore s’inscrit dans le cadre d’un appel mondial à l’action pour l’annulation de la dette, où des groupes de femmes et des mouvements de base à travers le monde exigent justice pour les populations souffrant sous le poids de la dette extérieure et des mesures d’austérité. Alors que la campagne se poursuit, la Marche Mondiale des Femmes au Pakistan a promis de continuer à exercer des pressions sur le gouvernement afin qu’il donne la priorité au bien-être de ses citoyen·ne·s plutôt qu’aux demandes des créanciers internationaux.
Cette manifestation reflète un mouvement croissant visant à défier les pratiques financières injustes et à réclamer la souveraineté économique pour les pays en développement comme le Pakistan.