Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer!
Cette page présente les activités de la région Asie et Océanie à la clôture de la 5e action internationale de la Marche mondiale des femmes.
Vous trouverez ici les documents issus des débats, ateliers, conversations dans les pays et territoires de la région dans le cadre de la 5ème Action Internationale. Les actions dans les réseaux, les rues et les champs menées par les les organismes nationaux de coordination pendant la semaine de clôture. Certains documents seront publiés uniquement dans leur langue d’origine.
Le Pakistan lutte contre la dette et son poids sur la population
Lors de la Semaine mondiale d’action 2020 pour l’annulation des dettes (10-17 octobre), le CADTM-Pakistan et la Marche mondiale des femmes (MMF) Pakistan ont mené une série d’activités. La MMF a débuté aujourd’hui par un point de presse à Lahore pour publier la lettre ouverte au Premier ministre pakistanais, Imran Khan, lui demandant de faire avancer la cause de la justice de la dette et de l’annulation de la dette du Pakistan au lieu de l’allégement de la dette à court terme.
« Nous comprenons qu’il est grand temps d’arrêter d’emprunter davantage auprès des IFI [institutions financières internationales] et de concentrer nos efforts actuels sur un allégement complet de la dette. Nous sommes vraiment préoccupés par le récent prêt de 1,5 milliard de dollars du FMI au titre du Fonds d’urgence. Selon ce scénario, au cours des 20 prochains mois (de novembre 2020 à juin 2023), le Pakistan devrait rembourser le montant dû d’environ 27,8 milliards de dollars aux créanciers, dont la majeure partie, soit 19,4 milliards de dollars, provient du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement et de la Chine (prêts du CPEC).
Monsieur le Premier ministre ! Qui sait mieux que vous que les indicateurs d’une grave crise de la dette étaient déjà présents au Pakistan bien avant le déclenchement de la pandémie COVID-19 ? Le COVID-19 a simplement servi de détonateur de cette crise et non de sa cause. Après des années d’offensive néo-libérale, le fardeau de la dette pakistanaise est maintenant irrépressible, poussant le pays dans un piège à dette parfait. (…) Nous avons l’intention de vous faire remarquer que les classes ouvrières ont été forcées de supporter le poids de la dette croissante sous la forme de multiples mesures gouvernementales : hausse des prix de l’énergie, inflation, chômage et privatisation des services publics. »
Women in Struggle for Empowerment (WISE) – la MMF Pakistan – a également promu le séminaire « Luttes féministes : Challenges & Alternatives ».
Le séminaire a été organisé avec de jeunes féministes des zones rurales et urbaines. Elles ont parlé des trois vagues de mouvements féministes et de leurs caractéristiques et tendances au Pakistan, ainsi que du parcours de 20 ans de la MMF pour relier les luttes féministes à travers le monde.
Au Pakistan, les jeunes femmes négocient leurs droits et redéfinissent leurs rôles malgré la résistance qu’elles rencontrent dans leurs foyers et dans les institutions de l’État. Ils ont exprimé leur solidarité avec les travailleuses domestiques, les travailleuses à domicile, les travailleuses industriels et les femmes paysannes.
Une autre activité a été le séminaire en ligne organisé conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et le CADTM sur le thème de « L’Asie face aux défis et aux stratégies de la dette » le 14 octobre. Des experts d’Allemagne, du Pakistan, de l’Inde, du Sri Lanka, du Népal, du Canada et du Bangladesh y ont participé. L’impact de COVID-19 sur les classes ouvrières et les femmes, ainsi que les mesures sociales et sanitaires, ont été abordés. Des collectifs d’Asie du Sud et des efforts régionaux par le biais de mouvements sociaux ont été au centre de ce webinaire de deux heures, qui a attiré un grand nombre de participants.